Pour commencer, nous ne commenterons pas les évidences que martèlent les journaux et les vagues contradictions émises sur les réseaux sociaux. Non pas parce que nous ne les comprenons pas, non pas parce qu’elles sont tout à fait fausses ou justes, mais simplement parce que nous avons un postulat, et que nous allons le défendre becs et ongles.
Parce que le Capital est un système dynamique, n’en faisons pas une photo : laissons cela à leur Université. Nous ne voulons pas décrire la situation, développer des scénarios de politique-fiction, ni faire une liste exhaustive des luttes de notre classe. Nous n’avons ni la prétention d’organiser les luttes dans le monde. Nous ne sommes pas la classe. On parlera pas de toutes les luttes. Et si cela nous arrive, c’est toujours dans la perspective d’intervenir en tant que révolutionnaires. A ceux qui veulent comprendre le monde, nous disons: restez dans vos sièges avachis, l’affrontement avec le pouvoir sera la seule manière de réellement avancer dans la compréhension et l’analyse.
Nous ne sommes pas désespérés et à la recherche d’une solution : nous affirmons qu’il y en a une, et c’est en partant de celle-ci que nous pensons pouvoir sortir l’humanité de l’éternelle spirale de l’exploitation, l’accumulation et l’écrasement. Nous ne sommes pas des innovateurs : nous ne sommes que l’affirmation renouvelée d’une thèse que nul n’a encore infirmée : le communisme.
Ce qui nous intéresse maintenant c’est ce qui limite la lutte, inévitable, le cours implacable de notre fleuve que nous allons mener à l’assaut des digues bourgeoises : l’extension de la lutte dans l’espace et dans le temps.
Ce qui nous anime, c’est l’organisation de notre parti, celui du communisme. Sa tâche est d’être un outil aiguisé, au moment actuel, ici et maintenant. Il sa’git d’une intervention pour subvertir leur monde.
Postulats:
Notre classe existe, c’est un fait indéniable. Elle est le moteur du capitalisme, elle sera le moteur de la révolution.
Le capitalisme va de crise en crise, celle ci sera plus violente que les précédentes, et la récession qu’implique le krach boursier avec elle. Ainsi, en 2008, les banques avaient créé 1700 milliards de dollars. Cette fois, 5000. Ces chiffres irréels n’annoncent qu’une seule chose: une plus grande dégradation de nos conditions de vie.
La crise mondiale frappe en même temps tous les pays, s’entrevêche avec la crise sanitaire.
– Nous savons ce qu’est une crise, connaissons les mécanismes du Capital, la loi du profit. Nous savons que tout endettement est une projection sur le profit d’un futur hypothétique, et qu’en attendant, “créer” de l’argent, c’est jouer un jeu de dupes avec pour seule garantie et condition la détérioration permanente de la part du travail dans le Capital.
– Nous affirmons l’inéluctabilité du moment où le sort du Capital, qui nous tient aujourd’hui, est réglé par le camp de la classe. Il s’agira de tout prendre.
Aujourd’hui
Nous sommes incapables de changer notre destinée, précisément parce que le Capital agit à notre place, parce que nous sommes dans le Capital. Nous vivons un formidable moment carcéral planétaire, de “confinement”, qui nous réduit au silence, et mobilise nos rares forces dans des efforts nationaux : bienvenue dans la première guerre réellement mondiale.
Le confinement, c’est la domination absolue du Capital sur l’humanité. Ainsi, Pedro Sanchez, chef du gouvernement de la 7e puissance mondiale, affirme que tout ce remue-ménage est mu par des ambitions raisonnables : gagner du temps, faire de la recherche, trouver des solutions. Dans ce monde qui nous parle de démocratie, le sort de l’humanité, comme dans le film Armaggedon, est entre les mains de quelques savants en blouse blanche inoculés par la science du capital.
Le pouvoir est fort dans sa capacité de dominer des milliards d’humains, de leur intimer l’ordre de rester chez eux, de mettre des masques, de sortir pour aller au travail, en faisant croire que la situation ira en s’arrangeant.
Mais le pouvoir est faible. Il est faible, dans son incapacité à nous sortir de nos maux, maux qu’il a lui-même construit. Pire, il est impuissant.
Notre rôle est de nous organiser face à la plus terrible crise du capital, et donc face à sa plus terrible restructuration, celle que nous vivons aujourd’hui. Celle qu’aucune catastrophe naturelle ou virale ne saurait endiguer.
Nous souhaitons partager nos réflexions et créer les espaces d’échanges pour pouvoir intervenir et nous organiser. Car cela se pose à nous aujourd’hui. Le communisme a un plan pour l’humanité. Le capital a un plan pour le capital.
ORGANISATION POUR L’INTERNATIONALE COMMUNISTE
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